Nouveau centre social et culturel André-Dhôtel / La Houillère peut en être fière

Extrait de L'union – L'ardennais:
Publié le jeudi 7 octobre 2010

 

De l'extérieur, le nouveau centre Dhôtel offre un look résolument contemporain.

CHARLEVILLE-MEZIERES (Ardennes). Soirée historique mardi  à La Houillère où l'on inaugurait le nouveau centre social et culturel André-Dhôtel, une très belle réalisation qui va changer la vie du quartier.

LE ruban tricolore coupé par Claudine Ledoux, entourée du préfet Jean-François Savy et de la présidente du conseil d'administration de la structure Mezhoura Naït Abdelaziz… puis une plaque commémorative dévoilée par la maire dans l'entrée du nouveau bâtiment, plus de deux cents invités, dont évidemment beaucoup d'adhérents et d'habitants du quartier, visite des 1.800 m2 tout neufs, discours, petits fours, etc.
Mais un choc pour tous ceux qui n'avaient pas remis les pieds rue Albert-Poulain depuis trois ans, durée de ce chantier qui a pris quelques aises avec son échéancier (mais ça valait le coup d'attendre…).

Près de 3,5 millions d'euros

Quel changement ! Quelle réalisation ! Et presqu'une émotion artistique en voyant que le cabinet d'architecture parisien Ellipse (et en l'occurrence Patricia Martineau) a choisi des options résolument contemporaines pour faire du nouveau centre Dhôtel un poumon central dont tout le quartier pourra être fier.
Pour près de 3,5 millions d'euros (extérieurs compris), le quartier de La Houillère est désormais riche d'un centre social et culturel qui fera vite des envieux.
La surface initiale de 700 m2 a donc été plus que doublée. L'aile qui existait au départ -en parallèle de la rue Albert-Poulain- a été rallongée… et l'équivalent de cette nouvelle surface a été dupliqué dans la déclivité du terrain, de l'autre côté d'une sorte de « rue-verrière » qui crée une liaison éclairée entre les deux grandes zones.
Dans l'ancienne partie, on retrouve (en dix fois mieux !) la précédente salle de spectacle qui est désormais équipée de cent vingt places en gradins escamotables mais qui continuera à servir aussi de salle de danse et d'expression corporelle ; du même côté, également les locaux administratifs.
L'extension, quant à elle, comporte un patio aérien sécurisé ainsi que les salles d'activités des différents « secteurs » (famille, enfance, etc.) et une cuisine pédagogique ultra-moderne.

Favoriser la mixité et le lien social

Présidente du conseil d'administration depuis cinq ans, Mezhoura Naït Abdelaziz a vécu (tout comme l'ancien directeur Jacques Clavière auquel a succédé Aïcha Ouraoui) toute l'aventure de la transformation-extension de Dhôtel.
Ce fut un chantier d'autant plus compliqué à gérer que les activités du centre ont évidemment continué pendant tout ce temps et qu'il a fallu que les usagers et le personnel jonglent… La présidente est persuadée que le centre Dhôtel va pouvoir encore mieux assurer sa mission qui est de « favoriser la mixité, le lien social et la diversité culturelle » dans ce quartier en pleine mutation.
Pour Claudine Ledoux, le Programme de Rénovation Urbaine (PRU) engagé sur La Houillère a mis l'accent sur l'amélioration de l'habitat en démolissant nombre de tours au profit d'immeubles résidentiels plus petits et moins hauts, mais il avait aussi un volet social et culturel avec notamment la refonte totale de l'équipement collectif le plus important du quartier ; et c'est la ville qui en a été le maître d'ouvrage.
Le nouveau centre Dhôtel est aussi en partie le résultat de ce qu'il est ressorti des Ateliers de travail urbains (ATU) lancés par l'adjoint à l'urbanisme Philippe Lenice. Avant d'être terminé, le chantier aura eu aussi des répercussions bénéfiques non négligeables avec la clause sociale imposée aux entreprises. Elle a permis à dix personnes (habitant La Houillère ou d'autres quartiers comme Manchester ou La Ronde Couture) d'effectuer 2.148 heures de travail dans neuf entreprises.
Patrick FLASCHGO

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