Le centre Dhôtel doit encore faire preuve de patience

Extrait de L'union – L'ardennais:
Publié le 11 Juillet 2007.


Jacques Clavière, directeur du centre social André-Dhôtel, et sa présidente Mezhoura Nait Abdelaziz.
Valérie Léonard

LE centre social André-Dhôtel emploie en moyenne quinze salariés et ce chiffre monte à vingt-cinq pendant les vacances scolaires, avec l’arrivée d’animateurs supplémentaires.
Près de cinq cents adhérents le fréquentent régulièrement et il faut y ajouter autant « d’usagers » plus occasionnels qui peuvent venir ici pour bénéficier des dipositifs d’aide à la recherche d’emploi, par exemple.
« 2006 a été une année plus creuse », commente Jacques Clavière, directeur depuis près de six ans. Avec Mezhoura Nait Abdelaziz la présidente du centre, ils savent bien que les énormes travaux engagés dans le secteur ont, pour un temps, déplacé une partie de la population. Niché au cœur de la Houillère, le centre social André Dhôtel voit le quartier se métamorphoser totalement. Démolitions, reconstructions se sont succédé dans le cadre du projet de rénovation urbaine (PRU) et, naturellement, le centre social ne sera pas en reste.
Depuis plusieurs années maintenant, il est question de sa restructuration et de son agrandissement, sur une surface de 1.500 m2, en un seul et unique lieu, la rue Albert-Poulain. Les plans sont ambitieux, les croquis enthousiasmants, tout le monde est conquis mais depuis… rien à l’horizon.
Nous sommes prêts !
« L’accès pour les personnes handicapées, le plan de circulation, tout a été discuté avec la Ville et tous les partenaires concernés », souligne Mezhoura Nait Abdelaziz. « En 2005, le projet était monté ». Jacques Clavière essaie de rester stoïque. Même si l’on peut aisément imaginer la difficulté d’animer une structure dans ces conditions. « Je ne vais pas m’amuser à faire démarrer de nouveaux projets alors qu’on est en attente… Depuis deux ans, nous avons étudié toutes les solutions alternatives pour continuer à fonctionner durant les travaux. Nous sommes prêts ! »
Et le temps passe sans que rien ne semble se concrétiser et assez logiquement, le doute et l’inquiétude s’installent. « L’ensemble des habitants du quartier et des usagers, tous ceux qui ont participé à l’élaboration… Personne ne comprendrait aujourd’hui que le projet soit remis en question ».
Lors de la dernière réunion du conseil municipal, il a été annoncé qu’en septembre la municipalité aura recours au marché négocié (*). De l’avis des conseillers qui sont intervenus à ce sujet, il n’est pas envisagé une seule seconde de renoncer (lire par ailleurs les commentaires de Denis Fallon).
Au centre social, on est rassuré mais il va encore falloir être patient. Et lorsque les travaux auront effectivement démarré, ce sera parti pour près de 16 mois d’une autre « aventure ».
Valérie Léonard
(*) Pour la petite histoire, en mars 2006, l’appel d’offres lancé n’a pas donné le résultat escompté. En mai et en août de la même année, deux autres essais restent infructueux. En avril 2007, un nouvel appel d’offres, en lots séparés cette fois, ne permet pas de régler le problème primordial de la démolition.

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